Sonia Morin née en 1980 à Montréal entame une vie linéaire imparfaite, vraie qui parfois tel le trait, se dynamise, paresse, se dresse, s’estompe. Tôt dans sa vie, elle se module profondément à son rôle de maman tout en étant en constante recherche de l’air, cet air, ce souffle dans son espace, oscillant et circulant entre ces épisodes de vie, de voyages omniprésents et diversifiés, mais toujours empreint de sensibilité.

Au début des années 2010, elle s’ouvre et accueille humblement la courageuse ligne qui se trace, elle rencontre Caroline Archambault, artiste plasticienne qui deviendra son satori. En sa précieuse présence, elle apprend l'essence du processus, la liberté véritable, le regard sensible et bienveillant, l’éloge de l'impermanence dans la nature puissante du non-dit.

Sonia Morin acquiert au fil de ses années et expériences, un territoire de vocabulaire où son élan pictural prends place dans l’évocation et l’effacement de ses traces vulnérables et profondes, de l’intime, du non-être, là où s’exprime le désir de sublimer l’irrégularité. Elle désire être au service de l’enchantement du minimal, du modeste, d’une valorisation esthétique de la simplicité.

Peindre, écrire, créer, un dessein qu’elle poursuit afin de se laisser surprendre par le bruit de la ligne sensible, saisir un instant de dépouillement, sentir ce fragile chaos de la douceur, le reflet des mots en forme, une nécessité qu’elle privilégie en dialoguant avec l’informe, en s’inclinant quotidiennement dans sa recherche de l’essentiel, dans l’invisible équilibre au delà du vide si vital à sa poésie.